Osu!Tatakae!Ouendan
Cardiaques, passez votre chemin. Impatients, changez de route. Colériques, pensez a votre console. Car je vais vous faire un petit tour du propriétaire de Osu! Tatakae! Ouendan, un des jeux les plus addictifs et stressants de la Nintendo DS.
Derrière le nom Ouendan se cache un simulateur de pom-pom boys (ôendan = supporters). Oui vous avez bien lu. Il faut avoir quelques connaissances de la culture nippone pour savoir que des supporters masculins habillés en costume noir et chantant d'une voix grave est tout aussi courant pour une équipe universitaire japonaise que l'équivalent féminin connu. Mais ce n'est qu'une très bonne excuse pour enrober d'une ambiance délirante un jeu musical somme toute assez classique.
Réalisation
La plus grande force d'Ouendan n'est pas dans le jeu en lui même mais bien dans son ambiance survoltée, amenée par une quinzaine d'histoires narrées a travers des pages de manga animées, sans temps mort et avec un humour débridé. Chaque niveau commence par une petite introduction en manga, puis un "Oooendaaan !" d'appel désespéré des protagonistes juste avant que le jeu ne se lance. Pendant les étapes, tandis que la personne a sauver se démène sur l'écran du haut, votre équipe de cheerleaders(la seule modélisation 3D du jeu) danse de façon chorégraphiée au rythme de vos mouvements pour l'encourager, avec un arrière-plan de plus en plus enflammé selon la taille de vos combos, tout ceci sur un rythme endiablé de J-rock particulièrement tonique, qui fait de ce jeu une décharge d'énergie et de bonne humeur a l'état pur.
Coté histoires, on ne sera pas appelé une seule fois a encourager une bonne vieille équipe de sport, mais plutôt une secrétaire pour qu'elle drague son patron avant que ses collègues ne le fassent, un cadre pour qu'il se transforme en Rambo et sauve la belle d'un rat géant ou un cheval de course pour qu'il rattrape un cambrioleur a moto en pleine ville. Les histoires évoluant différemment selon votre réussite, perdre devient presque un plaisir pour découvrir certaines fins.
Gameplay
Le jeu se joue intégralement au stylet, en appuyant en rythme sur différents éléments a l’écran, avec une jauge de moral qui commence pleine et qui, si possible, ne dois jamais se retrouver vide. La jauge baisse ou monte plus ou moins vite selon votre degré de réussite sur les éléments a l'écran et le niveau de difficulté choisi.
Le gameplay est simple, il n'y a que trois éléments différents qui seront affichés, les deux premiers suivant le rythme de la chanson : des pastilles numérotées a cliquer dans l'ordre, des tubes de toute les formes avec une boule suivant le tracé du tube, boule a suivre au stylet, et une roue apparaissant souvent a la fin d'une étape qu'il faut faire tourner le plus vite possible (et qui épuise le bras, rien de mieux pour perdre en précision aux prochains essais. Ce jeu est si facile voyons, il faut bien pimenter... ). Pour ce qui est des scores, comme tout jeu musical, ils évoluent selon votre précision et vos combos.
Multijoueur
Avant toute chose, le multijoueur de ouendan nécessite hélas une cartouche pour chaque joueur. Il ne concerne donc en France que quelques rares chanceux. Après avoir choisi le mode (coopératif ou versus) et les deux équipes de un a deux joueurs, on est de suite frappé par un détail : même si l'enchaînement a suivre sur l'écran est le même, les histoires, elles, n'ont rien a voir avec le mode solo. Ils ont en fait recréé 5 histoires inédites pour le multijoueur, tournant tout le temps autour de deux personnes ayant le même but(deux singes amoureux de la même jane par exemple), et quasiment d'aussi bonne qualité et aussi déjantés que les originaux, avec les conclusions des étapes influencées par l'équipe en tête et non plus par rapport a la réussite des joueurs.
La où ça se complique à 4, c'est qu'on est totalement dépendant de son coéquipier quand il prend la main, tout en voyant a travers des jauges spéciales du mode multijoueur quelle équipe domine et qui remonte. Autant dire que l'ambiance devient très vite survoltée. Pour corser encore un peu le jeu, à chaque enchaînement réussi, une jauge d'étoiles se remplit et fait trembler trois secondes les écrans adverses une fois pleine. Légèrement ennuyeux pour un jeu basé sur la précision au stylet.
Ce mode est une vraie réussite, indispensable à la moindre soirée s'il ne fallait pas hélas une cartouche par participant. Pour un jeu trouvable seulement à l'autre bout de la planète, ce n'est pas vraiment l'idéal.
Durée de vie
Aucune mauvaise surprise de ce coté la, contrairement a d'autres jeux DS. Comme tout bon jeu musical qui se respecte, on prend plaisir a le refaire dans des modes de difficulté plus élevés, surtout que la finesse du titre ne se dévoile qu'à partir du mode hard. Pour les plus chanceux, le multijoueur leur réservera en plus pas mal de soirées endiablées.
Assez long avec une bonne courbe de difficulté, totalement original avec un style introuvable chez nous, bien réalisé avec une ambiance inimitable, il est tout bonnement indispensable a tout joueur de DS un peu curieux. Pour les derniers réticents, il n'y a pas non plus de barrière de langue gênante, avec le peu de texte bien illustré. Il faut aussi savoir qu'une version localisée totalement refaite d'Ouendan, "Elite Beat Agents" va bientôt sortir, permettant de goûter plus facilement aux joies de son multijoueur. Plus proche d'un Ouendan 2 que d'un simple remake, rendez vous donc en novembre pour savoir s'il est aussi bon !
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