Princess Tutu
Ahiru (canard) est une jeune étudiante en ballet et n’a qu’un seul rêve dans la vie : danser un pas de deux avec Mytho le meilleurs danseur de son école.
Son rêve va pouvoir devenir réalité le jour où elle apprend que Mytho est un prince dont le cœur a été brisé et que elle seule a le pouvoir de rassembler son cœur, une fois transformée en Princesse Tutu.
Avant de commencer, une petite mise en garde serait la bienvenue.
Princess Tutu est un magical girl,genre comprenant généralement une fille qui se transforme et où on pourrait ranger dans cette catégorie Card Captor Sakura ou Sailor Moon.
Et pourquoi cette mise en garde ? Tout simplement parce que bon nombre de personnes pourraient passer à coté de ce titre juste à cause de ce détail, ce qui serait une grande erreur.Parce que Princess Tutu est une véritable perle, un OVNI dans le monde des Magical Girl ettrès certainement le seul titre qui pourrait vous intéresser dans le genre.
Je vous invite donc au moins à lire cet article en entier et de ne pas vous arrêter au titre avant de le propulser à coté d’un Sailor Moon.
Se déroulant dans une école de ballet, Princess Tutu en tire complètement partie :
Tout d’abord, chaque épisode est garnie par un morceau d’opéra classique : nous retrouvons donc
Casse noisette, puis le lac des Cygnes, la Belle au bois Dormant etc.
Exit donc les morceaux niais que l’on trouve habituellement dans le genre.
On se retrouve à revisionner un épisode pour pouvoir réécouter un morceau d’ailleurs généralement très bien intégré. Ils démarrent à peu prés tous quand Ahiru doit se battre ou plutôt danser avec les différents Antagonistes qu’elle trouvera sur sa route.
Chacun de ces Antagonistes est affublé d’une histoire ayant un rapport avec un conte. Ici encore nous avons droit à de grands noms avec Grimm, Perrault.
Si durant les 12 premiers épisodes, nous retrouvons à chaque fois le même développement: à savoir Ahiru rencontre un nouveau protagoniste, celui-ci se change en Antagoniste forçant ainsi Ahiru à se changer en Tutu, séance de danse classique sous un morceau d’opéra, puis Tutu rend son fragment de cœur a Mytho (qui a dit Tsubasa reservoir Chronicle ?), le treizième épisode marque cependant le climax de cette formule et nous conduit alors vers un scénario tragique.
Effectivement, bien vite nous allons nous rendre compte que tout en rendant sa joie ou son amour à Mytho, elle lui rend aussi sa solitude ou bien sa colère. Ce qui n'est pas pour déplaire à Drosselmeyer: un mystérieux personnage qui après avoir transmis à Ahiru le pouvoir de se transformer en Princess Tutu cherche à transformer l’histoire en tragédie. Et bien entendu, n'oublions pas les deux grands antagonistes : Rue, la fiancée de Mytho qui va très vite devenir Princesse Krähe et Fakir, qui veut empêcher Mytho de regagner ses sentiments.
Mais Princess Tutu n’est pas qu’une tragédie, on trouve ainsi plusieurs éléments comiques. Les deux amies d’Ahiru, Piké et Ririé qui prennent plaisir à voir Ahiru enchaîner les gaffes et Monsieur Chat, le professeur obsédé par le mariage.
Après ce flot d’éloges, il nous pouvons cependant noter quelques points faibles: le premier étant bien entendu son appartenance au monde des Magical Girl qui lui cause beaucoup de tort puisqu'il ne comprend pas vraiment les éléments que les amateurs du genre rechercheront.
De plus, certains problèmes au niveau de l'histoire: les 13 premiers épisodes n’apportent que peu de choses vis-à-vis de l’histoire en elle-même mis à part les différents contes de Perrault ou Grimm, ils ont tous la même structure, et il faudra attendre la deuxième partie de l'animé pour voir la tragédie se dessiner.
Sur le plan technique, vous noterez rapidement que les différents effets 3d ne sont pas particulièrement bien intégrés.
Au final, je ne saurais que vous conseiller d’essayer ce titre. Princess Tutu est disponible en deux coffrets chez Declic-images pas très cher, même si nombres d’entre vous vont passer à coté à cause du titre, ou bien à cause de la pochette des dvd sur lesquels on voit une petite fille en tenue de ballet, ou encore à cause du genre. Mais vous passeriez alors à coté de l’un des seuls titres à avoir pu donner une renaissance au genre qui avait, il faut bien le reconnaître, bien du mal à se renouveler.
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