Rahxephon

Lorsque Tokyo est prise d’assaut par des appareils venus d’ailleurs, Ayato Kamina, jeune lycéen de 17 ans, se retrouve coincé avec ses amis dans les décombres d’une voie de métro.
Gagnant la surface afin d’aller chercher des secours, il rencontre une jeune fille, Reika Mishima, qu’il décide de suivre. Ce qu’ils ignorent, c’est qu’ils sont pris en filature à la fois par de mystérieux « hommes en noirs » et par une toute aussi mystérieuse jeune femme…

Rahxephon est une série produite par le studio Bones en 2001. Elle est composée de 26 épisodes, ainsi qu’un film résumant la série tout en approfondissant le début ainsi que la fin de l’histoire.
Au départ, il y avait les Supers Robots comme Goldorak, Mazinger ou autres Idéon. Sont apparus peu de temps après les Reals Robots avec Gundam, Macross ou encore Nadesico. Puis vint les robots dits « Hybrids » proches de l’organiques, ils ont la particularité de pouvoir devenir de vrais protagonistes, capables d’avoir des discutions avec leurs utilisateurs. On voit souvent les méchas hybrides se déplacer par eux même pour aller sauver leur utilisateur, un très bon exemple serait Evangelion ou Brain Powered. Puis vint Rahxephon, se classant directement dans la dernière catégorie. Il a su reprendre la recette de son aîné et nous propose ici une excellente alternative à celui ci.

Evangelion s’inspirait de la bible, ici il est question de la culture Maya ainsi que du continent Mu. Cependant ici ce sont plutôt des clins d’oeils, certes prononcés mais qui restent vraiment à l’état de références.
Techniquement bien plus aboutis qu’ Evangelion, nous avons droit à des combats bien plus dynamiques, bien mieux chorégraphiés. Notre protagoniste Ayato se retrouve très vite confronté aux Muliens. C’est ainsi que à chaque épisode il va devoir se confronter à un Dolem, une entité contrôlée à distance par un Mulien. Il est à noter que, outres les techniques habituelles auquel on peut s’attendre dans ce genre de show, les mécha se battent à l’aide de leur voix. Sans utiliser complètement le concept du son comme on pourrait le voir dans un Macross 7, cette originalité doit être soulignée d’autant plus que durant toute la trame on nous parle du Rahxephon comme d’un outil supposé « accorder » le monde. On pourra reprocher aux combats d’être en moyenne beaucoup trop courts, et de ne pas exploiter d’avantage la particularité d’utiliser la voix des méchas durant les combats. Très vite, nous retombons dans le schéma classique, d’autant plus que certains d’entres eux donnent une forte impression de déjà vue avec leurs homologues d’ Evangelion puisque certain Dolems vont jusqu’ à utiliser des pouvoirs identiques aux anges.

Cependant, si les combats ne sont pas le point fort de cette série, on ne pourra en revanche en dire de même pour la narration. Chaque épisode apportant son développement scénaristique, on ne se sentira pas lassé. De plus, Ayato va suivre de nombreuses évolutions tout au long de la série. Si pendant les premiers épisodes, il passe un certain temps à faire aveuglément ce qu’on lui demande tout en se questionnant sur son intégrité comme Shinji, notre protagoniste va très vite apprendre à accepter sa situation. Ceci nous épargnant entre autre de subir un certain nombre de monologues douteux en plan fixe ainsi qu’une psychologie de bas étage. L’histoire va pouvoir se concentrer sur les autres personnages et nous apporter ce que nous sommes venu chercher : un divertissement.

Au niveau de l’animation, elle est tout à fait correcte pour son époque, vous ne trouverez que quelques scènes réutilisées. Ayant pour conséquence direct d’avoir des combats très courts, ce qui est bien dommage pour une série de mécha.
Cependant si c’est un point faible pour la série, je trouve que ce point s’estompe dans le film compte tenu de sa durée et la présence de la plupart des Dolems.
Au niveau de la musique, particulièrement soignée, vous noterez la présence de Yoko Kanno qui a composée la musique d’introduction ainsi que de Maaya Sakamoto en interprète. D’autant plus pour les fans inconditionnés de celle-ci qu’elle joue le rôle de Mishima Reika. Le reste de la bande son composé par Ichiko Hashimoto, recèle de nombreuses petite merveilles comme « Yume No Tamago » le générique de fin ou « La, La Maladie du Sommeil » qui est une ode au personnage de Quon, la Rei de cette série. Cependant la bande originale du film devrait amplement suffire aux 2 bandes sons de la série, puisque les meilleurs morceaux y sont présents.


Au final Rahxephon a su prendre la place de son grand frère Evangelion. Tout d’abord grâce à ses plans bien moins lourd pour un spectateur, et par le divertissement qui nous est proposé, on prend plaisir à regarder cette série grâce nottement à un protagoniste un peu moins humain et qui va donc se poser bien moins de questions pour se concentrer d'avantage sur l'action. A noter cependant que ce choix est sujet à changer, effectivement 4 nouveaux films d’Evangelion ont été annoncés il y a peu, et pourront nous offrir une nouvelle lecture. La série vient de ressortir dans un coffret comprenant l’intégralité de la série à très bas prix. Un film résumant la série est déjà sortit et devrait sortir incessamment sous peu en France. Ceux qui voudront aller plus loin encore sur le titre peuvent trouver ici et là quelques goodies sur la série, comme un jeu ou encore, sur le jeu Super Robot wars MX, où la trame de Rahxephon tient une part importante. Enfin un manga est disponible en 3 volumes chez Panini Manga, nous apportant une histoire alternative.

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