Ex-Libar 35 : Cuir, cuir et déesses à moustache

Gagnant de l'Ex-Libar 34 avec son texte Les marcheurs de récolte, Datass a profité du vote de la communauté barienne pour le thème du calendrier 2012 pour recycler les thèmes écartés.

Le thème

Le thème retenu pour cette édition sera un thème incroyablement profond, complexe, et fascinant. Mes bons amis, cette 35ème édition restera dans les annales tant le nombre de participants frôlera l'asymptote. Le thème retenu est, "Cuir Cuir Cuir Moustache", qui a été désigné parmi une liste de 5 sujets par un collège d'experts. En vérité, c'était "Dieux et Déesses" qui avait recueilli la majorité, mais par un habile processus démocratique, CCCM est passé devant. vox populi, S.P.Q.R (Silencium Populus Quarum en el Rectum*), c'est la loi toussa donc rien à redire.

Si d'aventure, vous souhaitez quand même gratter sur "Dieux et Déesses", vous acceptez tacitement de taper votre texte intégralement vêtu de cuir et de moustache.

Datass

Cuir Cuir Cuir Moustache ou Dieux et Déesses, tel est le thème à tiroir auxquels les trois participants de l'Ex Lbar 35 ont confronté leurs plumes et clavier.

Les résultats

  1. Texte n°3 : Niwa
  2. Texte n°1 : Redpain
  3. Texte n°2 : "L'union solennel des cuirs et des moustaches" par Bru²
  4. Le texte de Niwa

    Acte I Scène I

    Figaro seul arrivant coté jardin, vêtu d'un ample manteau de cuir, un belle moustache sur le visage

    Figaro :
    Bon sang mais c'est la vraie vie ça ?
    Non, je dois encore rêver. (la scène donne l'impression de glisser vers l'avant)
    Ah bah voilà, maintenant je suis pris dans un glissement de terrain,
    Ca ne s'arrêtera donc jamais, je pourrais jamais sortir de cette putain de réalité.

    Figaro se prenant la tête à deux mains :
    Bon, ouvre les yeux, regarde le ciel un peu, tu vas bien voir.
    J'suis quand même qu'un pauvre garçon, j'ai besoin de la sympathie de personne...
    Je vais, je viens, un jour mal, un jour bien.. N'importe comment, le vent peut souffler ça m'importe pas beaucoup !

    Figaro lève le poing en l'air et se retire.

    Acte I Scène II

    Fanchette dans la chambre d'Antonio.

    Fanchette :
    Papa ?

    Antonio :
    Oui ?

    Fanchette :
    Je viens juste de tuer quelqu'un...

    Antonio stupéfait, la regarde.

    Fanchette :
    J'ai pris un pistolet, je l'ai mis sur sa tempe et j'ai tiré !
    Maintenant il est mort...
    Papa, je crois que ma vie venait juste de commencer, mais je l'ai gaché !

    Antonio éclate en sanglot

    Ooooh papa je ne voulais pas te faire pleurer,
    Si je ne suis pas de retour demain à cette heure,
    Continue comme si de rien n'était.

    Fanchette sort de la pièce et ferme la porte

    Fanchette à elle même :
    Trop tard, je crois qu'il est temps,
    Brr, regarde toi, tu frissonnes et tu as mal partout tout le temps,

    Fanchette au public :
    Au revoir tout le monde, je dois partir,
    J'dois vous laisser tous ici et regarder la vérité en face...
    Ooooh Papa, je n'ai pas envie de mourir,
    Je crois que je préférerai ne pas être née du tout...

    Fanchette se retire

    Acte II Scène I

    Figaro, Fanchette, Scaramouche devant les grilles de la demeure.

    Fanchette :
    Mais ? ne serait-ce pas la silhouette de Scaramouche au loin ?
    Scaramouche ! Scaramouche !

    Scaramouche :
    Quoi ?!

    Fanchette :
    Ne veux tu pas danser le Fandango avec moi ?

    Scaramouche :
    Ah non, va encore y'avoir des éclairs et du tonnerre et tu fais bien que fela m'effrait.

    Fanchette :
    Oh mais regarde !

    Fanchette désigne une autre silhouette

    Galileo !
    Galileo !
    Galileo !
    Galileo !
    Galileo !
    Ah non... Ah oui ! Figaro le magnifique !

    Fanchette déboutonne son lainage

    Figaro :
    Ah ! mais que me veux-tu enfin ?! Je suis juste un pauvre garçon et personne ne m'aime !

    Figaro enlève la coquille d'oeuf du dessus de sa tête

    Scaramouche :
    C'est juste un pauvre garçon d'une pauvre famille !
    Epargne lui cette monstruosité !

    Fanchette reboutonne son lainage puis attrape le bras de Figaro avec Scaramouche. Antonio arrive coté jardin. Les quatres montent en calèche.

    Figaro :
    Ola ! je vais, je viens, allez-vous me lâcher ?

    Fanchette et Scaramouche (ensemble) :
    Bismilah ! Non, on ne te laissera pas partir !

    Antonio :
    Laiffez le !

    Fanchette et Scaramouche (ensemble) :
    Bismilah ! Non, on ne te laissera pas partir !

    Antonio :
    Laiffez le !

    Fanchette et Scaramouche (ensemble) :
    Bismilah ! Non, on ne te laissera pas partir !

    Figaro :
    Si laissez moi !

    Fanchette et Scaramouche (ensemble) :
    Non, on ne te laissera pas partir !

    Figaro :
    Si laissez moi !

    Fanchette et Scaramouche (ensemble) :
    Jamais on ne te laissera !

    Figaro :
    Si laissez moi !

    Fanchette et Scaramouche (ensemble) :
    Jamais on ne te laissera !

    Figaro :
    Si laissez moi !

    Fanchette et Scaramouche (ensemble) :
    Jamais on ne te laissera !

    Figaro :
    Oh non, non non non non non non
    Oh ma maman, ma maman, ma maman laissez moi !
    Beelzebub à préparé un diable pour moi, pour moii, pour moiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

    Acte II Scène II

    La calèche s'emballe et nos 4 compagnons commencent à secouer la tête violemment

    Figaro :
    Alors vous pensez que vous pouvez m'arrêter et me cracher dans l'oeil ?!
    Alors vous pensez que vous pouvez m'aimer et me laisser pour mort ?!
    Oh, chérie, tu peux pas m'faire ça chérie.
    J'dois sortir, J'dois sortir d'ici maintenant !

    Figaro saute de la calèche

    Plus rien n'a d'importance... Tout le monde peut voir...
    Plus rien n'a d'importance, plus rien n'a d'importance pour moi...

    N'importe comment, le vent souffle...

    Le texte de RedPain

    Dieux que c'est beau.
    - Ne jure pas comme ça ! Tu sais bien qu'ici ils peuvent nous entendre !
    - Ah oui, c'est vrai, j'oubliais où nous étions, on doit avoir du mal à s'y faire.
    - Bon alors tiens ta langue. Tu as le plan ?
    - Oui oui il est là, regarde en plus il est interactif. « Vous êtes ici », que c'est marqué.
    - Ils ne voudraient pas que les nouveaux se perdent, encore moins pour notre premier jour, ça ferait tache pour leur réputation.
    - Je ne comprends toujours pas pourquoi ils nous ont choisis, nous, entre tous les autres. Le grand blond par exemple, tu te rappelles ? Ou la rousse ? Ils avaient le physique de l'emploi.
    - Je t'ai déjà dit que ça ne comptait pas, que pour ce travail c'était le CV qui primait, et que notre physique n'allait pas importer, nous ne verrions jamais les clients.
    - Quand même. Je ne savais pas que mon CV était si impressionnant.
    - Ca doit être à cause de l'expérience que tu as eu avec les Grecs, ça fait toujours son petit effet, crois-moi ! Ils sont très respectés dans le milieu, quand tu sors de chez eux, ça ouvre beaucoup de portes.
    - Si tu le dis. Mais bon, je n'ai jamais fait que trier les plaintes au service réclamations...
    - Et moi alors ? J'ai passé toutes ces années à faire la comptabilité, ce qui entre et sort ! Non, ni l'un ni l'autre n'avons eu un boulot facile, et pourtant nous l'avons très bien fait, c'est grâce à ça que nous sommes ici aujourd'hui.
    - Encore faut-il arriver jusqu'en haut sans se perdre. C'est sacrément haut, n'empêche, et pas d'ascenseur !
    - C'est rien, on ne descendra pas souvent de toute façon, et plus on monte, plus la vue est meilleure !
    - Tu sais si notre job sera différent par rapport à, tu sais, avant ?
    - Oh tu sais, les services des grands pontes, c'est toujours pareil dans le fond, toujours autant de complaintes à traiter pour toi, de lignes à écrire pour moi. Non c'est sur la forme que ça change, généralement ! L'ambiance, les collègues, la météo même aussi ! Il va faire plus froid que chez les Grecs ici ! Et puis, pas le même tempérament, tu sais, ces méditerranéens. Voir de nouvelles têtes, bosser avec d'autres collaborateurs, tu sais, ça fait beaucoup l'entourage au boulot ! Qu'est-ce qu'il était chiant, l'autre, à toujours marteler tout ce qu'il faisait. Et l'autre, là, sa belle-s½ur, à vouloir toujours essayer de te piéger pour harcèlement sexuel, son frère, toujours à hurler sur tout le monde. Et je ne te parle pas du patriarche ! Toujours à nous foudroyer du regard s'il y avait quoi que ce soit de travers. Le pire était surtout l'oncle je crois, un véritable enfer de travailler avec lui... Non je n'en pouvais plus ! Toujours la même famille... Oh je sais bien qu'on risque de retomber sur les mêmes, mais on aura au moins l'avantage de la nouveauté ! Toutes ces grandes fratries à la tête d'une entreprise pareille. On se demande s'ils ne finissent pas consanguins, à force ! La barbe, je te dis !
    - Baisse d'un ton, toi aussi tu t'échauffes !
    - Oh oui c'est vrai, nous approchons ! Voilà la porte. Imposante. Ces gens-là ont quelque chose à compenser, visiblement. Ce n'est pas un modeste bâtiment. Enfin ! J'imagine que tous se copient un peu les uns les autres, histoire de ne pas paraître trop arriérés.
    - Ça a quand même sacrément de gueule, Asgard...

    Le texte de Bru2

    L'Union Solennel des Cuirs et des Moustaches

    Le jeune croisé se levât doucement pour ne pas réveiller ses frères d'armes qui profitaient de ce qui serait, à n'en pas douter pour certains, leurs dernières heures de sommeil de leur vie. Il sortit du baraquement et montât sur les remparts, regarder le soleil du désert se lever et illuminer les créneaux de la forteresse sarrasinne qu'il devraient défendre aujourd'hui.

    Les sarrasins moustachus attaqueraient aux heures les plus chaudes de la journées, quand eux, pauvres croisés venues de la belle Europe serait terrassés de chaleur. Cette même chaleur qui avait contraint les preux croisés à troquer haubert et maille contre cuir, plus léger, plus vulnérable, mais qui ne se transformait pas en bouilloire sifflante lorsqu'il fallait pourfendre du gueux sous un soleil écrasant.
    Mais au moins, cela leur permettait de se distinguer entre eux, lorsqu'après des heures à tailler chaires et répandre boyaux, tous couverts de sang ils ne pouvaient plus distinguer qui combattait pour quelle faction.

    C'est le Lord du val de Krunk qui eut cette lumineuse révélation. Les sarrasin se laissaient tous pousser la moustache. Ou la barbe, ou le bouc. Allez savoir pourquoi, sûrement un commandement de leu faux dieu. ... or donc quand tout recouvert de sang, on ne distinguais plus les blasons, l'astuce consistait à regardait si l'homme qu'on s'apprêtait à éventrer portait du cuir, ou une moustache Cuir, on stop le bras, moustache on l'abat pour porter la parole du vrai dieu chrétien.

    C'est à ce commandement que pensait le soldat lorsque la poussière à l'horizon lui signalât l'arrivée imminente des moustaches. Ni une ni deux, il sonna la cloche d'alerte, et quelques minutes après, ses frères mal réveillés en sursaut tentaient de s'aligner en réajustant leur tenue en cuir sous les aboiements martiaux de Lord du Val de Krunk.
    Les soldats de cuir étaient tous alignés derrière leurs créneaux quand le hérauts des guerriers moustaches vint à se planter au pied des murailles et sonner de la vuvuzela, pour demander les pourparlers.

    "Guerriers vêtus de Cuir, porteur de la fausse parole, vils envahisseur, écoutez la gente proposition du Cheik Kah'Hosse, sultan d'Al-chaissie. Le grand Kah'Hosse est un homme de paix et d'amour. Peut lui importe votre faux dieu, il ne souhaite plus de mort. Pas plus Moustaches que Cuir. Descendez de vos murailles hautes et élevées, et scellons notre amitié en une glorieuse orgie copulative en l'honneur de nos dieux respectifs.
    Portons tous dès à présent moustache et vêtement de cuir, jusqu'à la fin des temps. Créons une Société Fraternelle ou nous partagerions tout. " Tels furent les mots prononcé ce jour là.

    Alors les hommes de Cuir réfléchirent et tinrent un conciliabule. Ils en avaient marre de la guerre, c'était pas cool la guerre. Et ils en avaient marre de forniquer avec leurs chevaux. Tout cela leur pesait, pour des dieux qu'ils n'avaient jamais vu. Après tout, leur confrérie répandait l'amour au nom de Dieu, pourquoi ne pas aimer les Moustaches alors ?
    Alors ils sortirent et retrouvèrent les Moustaches. Après quelques moment à se regarder en chien de faïence, les 2 armées se jaugèrent. Le cheik et le Lord savaient ce qu'ils leur restaient à faire. Alors lentement, le Lord de Krunk léchait la moustache de Kah tandis que ce dernier le déshabillait. Et lentement, tendrement, ils s'unirent face à leur deux armées. Et lorsque leur plaisir divin atteint son paroxysme, les 2 armées, galvanisée, se ruèrent l'une contre l'autre. Furieusement ils copulèrent pour honorer leurs dieux, l'amour et la paix. Cuir et Moustaches mélangées en une immense partouze en plein caniar, dont la fracas n'égalait pas la plus furieuse des batailles qu'ils se furent livré jadis.

    Désormais, Cuir et Moustache seraient indissociables, pour la plus grande gloire de touts les Dieux. Et désormais, touts les hommes portant cuir et moustache seraient les héraults de l'amour entre hommes qui font pipi assis et sont fière de la faire.

    Voila c'est merdique, mais avec ce genre de thème j'aurai bien voulu vous y voir. En même temps, il y a du sexe donc ca devrait marcher.

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