Extras

Avec Ricky Gervais, Ashley Jensen, Stephen Merchant... 2 saisons, en cours.
Après s'être attaqué à la vie de bureau (The Office), Ricky Gervais à décidé de nous donner sa vision cynique et moqueuse du monde du cinéma.

Extras, en anglais, désigne les figurants. Andy Millman (Ricky Gervais) est l'un d'entre eux. Mais il voudrait aller plus loin, être un véritable acteur. Pour se rapprocher le plus de cet état, la consécration pour un « extra » est d'avoir une ligne de dialogue. C'est un des buts que se met en tête Andy. Ami avec Maggie (Ashley Jensen) avec lequel il trouve un peu de réconfort et d'amusement, la vie d'Andy va être remplie de rencontres et de débâcles.

Extras se rapproche beaucoup de The Office. Un pathétisme dans l'humour presque gênant. Voir les personnages s'enfoncer dans des explications qui se révèlent de plus en plus chaotiques ou qui en disent long sur leurs pensées. Toute la subtilité de l'écriture est là. Comment rendre une situation à la fois troublante et drôle. C'est ce que Gervais essaye de montrer.
Mais la série ne s'arrête pas à ça. Elle montre sous leur vrai jour le coté terre-à-terre des tournages. Pour bien nous montrer la différence, un gimmick est présent à chaque début d'épisode. Une scène du film en-train d'être tourné nous ait montré. L'image est soignée, les effets spéciaux sont présents, l'acteur est habité par son rôle. On est comme au cinéma. Puis on entend le « coupez » typique du réalisateur, on passe à une caméra plus télévision, et on est placé dans un coin ou peut voir le décor qui s'est révélé impressionnant dans la scène d'intro, comme une vulgaire construction. Le point est donné. On ne parle pas de rêve, mais de pauvres gens qui essayent de l'atteindre.

La série s'accompagne à chaque épisode d'une guest star (Orlando Bloom, Samuel L. Jackson, Patrick Stewart, etc, etc,). A travers ces apparitions, on comprend, avec beaucoup d'humour, qu'il y a une grande différence entre l'image de l'acteur que l'on s'imagine à travers ses films et son comportement réel. Ils passent pour des personnes normales. Qu'ils soient désagréables, bizarres ou sympathiques, les acteurs jouent avec plaisir leur propres rôle (fantasmé, bien sûr).

Ricky Gervais arrive encore à cet équilibre sur son personnage. Détestable d'un coté, mais profondément triste et humain de l'autre. Car Andy est déjà quadragénaire, il a quitté son boulot pour devenir acteur, il est seul. Ne peut-on pas le comprendre quand il essaye de pousser le destin à lui donner une vie plus acceptable et une marche plus près de ce qu'il veut atteindre?
Sans aucun doute.

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