Castlevania : Dawn of Sorrow

Castlevania : Dawn of Sorrow est un jeu d'aventure/action de Konami sorti en septembre 2005 sur DS. Il fait suite à Aria of Sorrow, dernier épisode GBA. On retrouve donc Sôma Cruz dans une aventure qui reprend là où Aria s'était arrêté. Que vaut cette première incursion sur la dernière portable de Nintendo ?

Gameplay : du Castlevania comme on l'aime.

Pas de révolution dans ce Castlevania, mais au moins, c'est du Castlevania ! Sôma se contrôle comme tous les autres chasseurs de vampires et parcourt une fois de plus le château de Dracula. On avance, on démonte les monstres, on gagne des niveaux, de l'argent pour acheter des objets, et bien sûr, on récupère de nouvelles capacités qui permettent d'accéder à de nouvelles zones du château. Citons par exemple le double saut et la nage. C'est du classique, mais c'est efficace ! On peut en outre, via le bouton X, « switcher » entre deux équipements différents, ce qui est bien pratique. Comme dans Aria, il est possible de récupérer l'âme des monstres et de les utiliser contre ses adversaires, moyennant un peu de mana. Leur rareté varie selon le type de monstre, ce qui rend la collecte parfois agaçante tant certains ennemis sont rares, résistants ET radins. Trois types d'âmes : boulets (utilisation ponctuelle d'une certaine quantité de mana), gardiens (utilisation continue) et enchanteurs (augmentation passive des attributs). A vous de choisir les combinaisons qui conviennent ! Un regret toutefois : parmi toutes ces âmes (plus de 100), on finit par n'en utiliser qu'une dizaine.

Les armes à disposition se répartissent en huit types, des haches à deux mains aux gants d'attaque. La nouveauté de cet épisode, c'est la possibilité, en rendant visite à Yôko Belnades, d'améliorer ses armes à plusieurs reprises en leur associant des âmes (qui disparaissent alors). Saurez-vous obtenir les huit armes ultimes aux coups spéciaux dévastateurs ?

Notons enfin les apports du double-écran et du stylet. Ils sont pour ainsi dire minimes. L'écran du haut affiche tour à tour vos caractéristiques et la carte. Ce n'est pas grand-chose, mais c'est pratique. Le stylet est si peu utilisé qu'on aurait pu s'en passer. C'est sympa de tracer un pentagramme pour sceller un boss et de casser des blocs de glace, mais ce n'est pas ça qui fera acheter la cartouche.

Réalisation

D'entrée de jeu, on est épaté par le soin apporté aux graphismes. Une vidéo d'introduction aux accents d'anime nous présente la nouvelle tournure esthétique du titre qui déstabilisera sûrement les fans, mais cette vidéo a le mérite d'exister. Une fois la partie lancée en revanche, un titre vient aux lèvres : Symphony of the Night. Depuis ce dernier opus, c'est la première fois que l'on peut admirer une 2D si détaillée et si bien animée. Sôma est plus reconnaissable que jamais, et ses mouvements sont d'une fluidité exemplaire. Le bestiaire n'est pas en reste, notamment les bosses, souvent impressionnants. Quant aux décors, même s'ils manquent d'après moi d'inspiration à quelques endroits, on est agréablement surpris par certains détails. Ainsi peut-on observer la neige tomber des voitures lorsque l'on saute sur leur toit. De plus certains arrière-plans se paient le luxe d'une représentation en 3D qui ne fait même pas « tache » dans le rendu 2D général.

L'ambiance sonore du titre oscille entre le moyen-bien et le très bon. Les bruitages sont très variés, et l'on ne se lasse pas d'écouter les voix et autres cris. Hélas, pas de voix durant les dialogues. De plus, fait étrange, certaines ont purement et simplement disparu ! Je pinaille, mais ça me chagrine. Profitons-en pour souligner le déplorable travail de localisation française qui a été fait. Ca vaut à peine mieux qu'une traduction automatique ! Appuyez sur L et R en lançant le jeu et maintenez-les jusqu'à ce que le menu de choix des langues apparaisse pour mettre en anglais, ça vaudra mieux. Reste les musiques. L'adepte de la série sera sûrement quelque peu déçu par les pistes du jeu, légèrement en deçà de ce à quoi on a pu être habitué. Quelques morceaux relèvent heureusement le niveau, mais ils ont globalement un peu moins de caractère que dans les précédents opus. Un peu dommage.

Oui, mais en a-t-on pour son argent ?

Récapitulatif des modes de jeu : mode Aventure, mode Julius et mode Boss Rush. Le mode Aventure est la partie principale, celui où vous dirigez Sôma. Il vous faudra un petit moment avant d'en venir à bout, surtout qu'il possède trois fins : une fausse, une mauvaise et une bonne. La mauvaise fin débloque le mode Julius, retour aux sources très arcade. Pas d'équipement à gérer ici, simplement de la baston avec Julius Belmont au fouet et Yôko à la magie, ainsi qu'un troisième larron dont je me garderai bien de révéler l'identité . On alterne à loisir entre les trois personnages, chacun disposant de ses capacités propres. La bonne fin débloque le mode New Game+, qui vous fait recommencer le jeu en normal ou difficile avec tout votre équipement. Quant au Boss Rush, il permet de se mesurer à tous les bosses du jeu à la suite en un temps record pour débloquer des objets cachés assez défoulants ! On va quand même mentionner le mode deux joueurs, très mauvais au demeurant car encore plus anecdotique que les passages au stylet et nécessitant une cartouche par joueur. A oublier.

Autant dire que la durée de vie du jeu est loin d'être ridicule pour qui veut finir tous les modes, avoir toutes les âmes et débloquer tous les objets. Le challenge, sans être vraiment dur, est bel et bien présent. A titre d'information, ma sauvegarde complète du jeu dépasse les 28 heures !


En définitive, Castlevania s'en sort très bien à son arrivée sur DS. Certes, les musiques en demi-teinte, l'utilisation du stylet qui gêne plus qu'elle ne passionne, le mode multi inutile et peut-être un léger manque de nouveautés par rapport au dernier opus entachent le tableau, mais qu'on ne s'y trompe pas : Castlevania est encore et toujours le meilleur exterminateur de vampires que l'on puisse trouver.

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